Le suivi des élèves est quelque chose de primordial dans notre métier. Il faut tous bien les connaître, les observer, les évaluer … Mais nous n’avons qu’une seule paire d’yeux, une seule tête et seulement deux mains pour faire tout ça … en même temps … pour plus de vingt élèves !
Quel système choisir ?
Même si beaucoup en rêve (moi la première !) : nous ne sommes ni Wonder woman, ni Cendrillon et de ce fait, nous n’avons aucun pouvoir ni aucune bonne étoile pour nous filer un coup de main.
Il faut donc apprendre à jouer avec le seul atout en notre possession : notre organisation !
Mon organisation a beaucoup évolué ces derniers temps mais pas seulement dans ma pratique pédagogique. La gestion de mon travail personnel professionnel a elle aussi connu un tournant radical mais nécessaire. Suite au passage à la pédagogie des centres d’autonomie, il me fallait trouver un nouveau système de gestion de mes observations de classe pour individualiser au maximum et être la plus efficace possible.
Je voulais trouver une organisation plus claire que mon dossier à feuilles volantes et moins encombrante que mon classeur à 4 anneaux d’il y a quelques années.
Aussi, depuis l’année dernière, tout le suivi individuel des élèves tient en un cahier format « écolier ».
« Quoi ? T’es sérieuse ? Un petit cahier ? Un article de blog pour ça !! Tu exagères Aurel’ ! »
Oui, un cahier … mais un cahier spécial ! Vous saurez très vite pourquoi … 😉
Le découpage du cahier
Pour pouvoir aller de paire avec ma volonté d’efficacité et de rapidité d’utilisation, j’ai modifié mon petit cahier !
J’en ai découpé les pages pour les transformer en intercalaires (un par élève).
J’ai mis les garçons d’un côté et les filles de l’autre.

(Non je ne suis pas sexiste ! Cette façon de ranger les prénoms me permet juste d’être très rapide quand je dois retrouver la fiche d’un élève en particulier pour y noter quelque chose dans l’urgence. ;-))
J’ai également une fiche « classe » au début du cahier où je note l’évolution du groupe en général, les éléments que je peux modifier pour améliorer l’ambiance ou autre …
Le contenu
Dans ce cahier, je note pour chacun de mes loulous :
– les observations que j’ai pu faire en classe,
– les informations importantes concernant leur situation familiale,
– les résultats de leurs évaluations (diagnostiques, nationales, …)
– les bilans des réunions les concernant
– les informations médicales également si besoin …
En bref, j’y écris tout ce qui pourrait m’être utile pour mieux les connaître et ainsi mieux les comprendre.
Effectivement, jusque là, rien de bien révolutionnaire en soin.
On peut faire ça avec n’importe quel cahier, je suis d’accord !
Mais le cahier pour lequel j’ai opté dispose d’un atout considérable : la reliure à jetons !

La gestion du cahier
Grâce à ce système d’assemblage par jetons, il est très simple de retirer des feuilles, d’en déplacer, d’en rajouter … Le cahier est modulable à souhaits !!
Ainsi, quand une fiche-élève est remplie, il me suffit de prendre une feuille vierge au fond du cahier, de la recouper pour en faire un nouvel intercalaire et l’insérer dans le cahier à l’endroit qui me convient.
Et HOP ! Ni vu ni connu, je peux écrire à nouveau !
Ce système me permet donc de me constituer des petits « dossiers-élèves » qui me sont très utiles notamment quand j’ai des documents à rédiger pour le RASED, pour les parents ou autre, quand on me pose une question précise sur un élève durant une réunion …
Tout déjà dans le cahier en général. Pas besoin de me creuser la tête. 😉
Créer son propre cahier à jetons
Ce système de cahier en reliure à jetons peut être créé de toute pièce si l’on possède le matériel adéquat !
J’ai donc, tout comme ma collègue la-maitresse-sev qui est devenue tout aussi accro que moi à ce type de reliure, investi dans une perforatrice à 11 trous et dans des jetons de reliure.
(En cliquant sur les images, vous serez directement redirigé vers les sites où nous avons acheté notre propre matériel ;-))


Grâce à ce matériel, je peux créer un cahier en 2 étapes !
1. Je perfore les feuilles qui m’intéressent
2. Je les assemble en les glissant sur les jetons.
C’est comme cela que ma collègue et moi-même avons finalement créé nos kits de survie pour remplaçants et stagiaires, nos cahiers d’arts visuels, nos P.A.C.C. …



Les élèves travaillent sur feuille et quand ils ont terminé : Perforation ! Insertion !
A5, A4, A3 … La perforatrice et les jetons peuvent accueillir tous les formats et tous les types de papiers.
C’est également très facile à gérer pour les élèves :
Fini les classeurs à levier difficile à ouvrir ! Fini les intercalaires où ils se perdent !
Maintenant, ils ouvrent leur cahier à jetons et « clipsent » leur fiche dedans (exactement comme le fait la maitresse avec les feuilles de son Teacher Planner finalement … ;-)).

Évidement, ce système me convient parfaitement mais ce ne sera sans doute pas le cas pour tous. Nous sommes tous différents et avons donc tous une manière de nous organiser qui nous est propre. Impossible donc de trouver LA solution miracle.
J’espère simplement que ce partage puisse vous parler, vous intéresser ou même vous inspirer. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me faire part de vos techniques et de vos trouvailles. Je suis toujours preneuse de nouvelles idées :
on ne cesse jamais d’apprendre et de s’améliorer ! 😉
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